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Accueil > Souvenir > Famille Mermod > 6

Table / Contenu / Résumé

1.  Les Ormonts, 2.  Pays et caractère, 3.  Les familles, 4.  Les Mermod,
5.  Personnalités, 6.  Le roi du Cirage, 7.  René la crème, 8.  Généalogie

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6. Le Roi du Cirage


Aujourd'hui encore ma famille est désignée par Mermod-cirage.
Voici quelques anecdotes sur mon grand-père Constant Olivier Mermod.

Constant, Olivier Mermod, était le roi du cirage. A cette époque (1925) et encore longtemps après la fin de la guerre on n'avait besoin de demander à personne ce qu'était Sélecta.

Constant Mermod avait deux fils. On peut dire, au passage, que ces deux fils étaient à l'époque de leur jeunesse des nouveaux riches et qu'ils conduisaient l'une des premières voitures, une Vallot ou une Pic-Pic ... qu'on pouvait remarquer en ville.
Pic Pic de Genève
Wikipedia (Automobile Quarterly - Feature: Pic Pic)

L'un avait une formation commerciale, l'autre technique pour diriger Mermod & Co ensemble.

Voici un album de photos de famille :

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Oui, ce roi du cirage avait quitté les Ormonts et il les avait quittés pour ne plus y revenir !
Constant était le fils de Jules Mermod, celui qui est mort en tombant de son char sur la route qui va du Sépey à Aigle. En effet il faisait le service de poste. La famille - sans que je le sache exactement - avait à cette époque l'hôtel du Mont d'Or. Le Jules aimait un peu trop fréquenter le café, et signait aimablement les cautions que ses amis lui demandaient. Il n'y avait a l'époque aucune loi pour réglementer ces cautions, alors quand l'un des habitants fit faillite, tout le village fut ruiné comme un jeu de cartes ou une file de dominos qui tombent.

Mais plus pittoresque et plus certain voici quelques souvenirs au sujet de mon grand-grand-père. Un jeune homme qui devait avoir un certain courage - il avait une femme plus grande que lui et il la fit s'asseoir pour l'une des photos qui était en bonne place à la maison.

Ce Constant, qui finit avec les honneurs de son titre de grand maître de la Loge de Genève, avait commencé comme employé chez un épicier. On raconte que pendant qu'il était seul dans le magasin il entendit un bruit suspect et seul, chassa le voleur qui avait essayé de pénétrer. Constant a démontré son courage en résistant et chassant le voleur qui s'était introduit dans l'épicerie où il travaillait - c'était probablement à Aigle. Il avait entendu du bruit, il était seul pour servir, et il n'a pas hésité et réagi.

Plus jeune il avait été chevrier, et partait le matin de Leysin avec les chèvres des gens du village pour aller dans la Combe de Bryon, celle qui est au pied de la Tour de Mayen, celle où se trouve l' une des grottes les plus profondes d'Europe, et il passait son temps à les surveiller dans les rochers calcaires typiques de cet endroit.

Combe de Bryon

Constant avait aussi été vraiment roi : le roi du Tir - il avait en effet réussit la série de coups centrés à la fête de l'Abbaye.Une soupière en étain avait marqué ce souvenir (Dominique MORIGGI - Potier d'étain - 1800 VEVEY)

Quand je pense au Sépey, il y avait un vieux chalet au milieu du village à gauche de la bifurcations qui descend à la gare. C'était le chalet de l'Oncle Alfred : un artisan, tapissier, sellier, et il était parfois assis devant chez lui avec une machine qui ressemblait à un gros morceau de gruyère pendu par la pointe qu'il faisait avancer et reculer pour débroussailler le crin et refaire des matelas. Son métier.

Donc le roi du cirage avait quitté les Ormonts, et il avait commencé comme préparateur dans une fabrique de cirage de Genève. Le cirage à l'époque était important, car on marchait par tous les temps. Il habitait à la rue Verdaine.

Les gauchistes disent qu'il y a toujours un crime à l'origine d'une fortune. Ce n'est pas toujours vrai. Dans ce cas, c'est tout simple : un jour sa femme lui dit de peser les pierres dont il se servait tous les jours comme préparateur dans la fabrique Mérienne. Caroline Dorier qui venait de Givrins, où nous allions encore voir l'oncle Francis qui avait un tonneau de fermenté sous pression dans sa cave. Et il nous pincait le nez ! C'est donc Caroline qui suggéra à son mari de peser les pierres qui étaient la formule du cirage : une pierre pour la térébentine, une pierre pour la graisse et une pierre pour le noir. C'est pour cela que mon père fit des études de chimie - et il a considérablement amélioré la formule depuis, il a même fait du cirage en remplaçant la térébentine par de l'eau, une soponification, pendant la guerre.

Il faudrait que je raconte encore d'autres souvenirs de cette Caroline. Elle avait été faire un stage en Angleterre et son sens de la distinction l'avait bien servie car elle en revint avec une culture de lady et avait un grand amour de la musique.

Ensuite, les principes de sécurité d'aujourd'hui n'existaient pas, on faisait chauffer au gaz le cirage dans une marmite dans un local de la rue Verdaine qui donnait sur la cour intérieure.

Plus tard dans l'usine de Carouge, il y avait la Fabrication avec des chaudières à vapeur et la Manutention avec un charriot qui passait de table en table pour remplir les boîtes de cirage.

Constant Olivier, 1873-1929
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Rue de la Filature à Carouge
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Updated on 17 févr. 14 à 04:52:42


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