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Pourquoi je ne ferai plus de politique

Sujet difficile si on sait que l'intelligence a toujours été en infériorité par rapport à la bêtise, puisque l'intelligence à des limites.

Question embarrassante car de toute évidence les journaux ne publient que des demi-vérités et les articles dont vous parcourez les titres sans vous intéresser servent surtout de vis-à-vis aux pages de publicité. Aujourd'hui on peut lire pour éviter de réfléchir à ce qu'on lit et juste pour s'émouvoir.

Dans ce contexte je ne ferai plus de politique. Et je ne peux plus en faire pour d'autres raisons encore, qui suivent ci-dessous. Mais alors, si je ne suis pas le seul qui ne fera plus de politique, c'est peut-être triste pour la démocratie. Qu'est-ce que la démocratie ?

La sélection naturelle à permis aux meilleurs de dominer la politique avec l'avantage de ce qui fait leur force. L'évolution est en marche et voici enfin une nouvelle espèce de politiciens. Ils sont les meilleurs à savoir ce que veut le peuple. Ils ont mené campagne sur les thèmes qui ont plu au peuple. Ils ont un programme auquel le peuple croit. Ils font le bonheur du peuple, sans avoir jamais prétendu défendre les intérêts du citoyen qui les a élus, car le peuple n'a pas d'intérêts, il n'a que des avantages sociaux.
Mépris du peuple ?
Non : réalisme, car le système favorise un comportement irresponsable de la part de chacun.


Peu à peu les meilleurs politiciens ont pris le contrôle, et par la force des choses ils se sont nommés aux postes de commande et de gouvernement. Donc c'est eux qui nous gouvernent. Résultat : nous sommes dirigés par des girouettes, par des instruments à savoir ce que veut le peuple, par des capteurs de ce qui plaît au peuple. Nous n'avons plus aucune chance d'être ni représentés ni dirigés par des gens compétents, et surtout pas par des gens dévoués.

Ces politiciens sont les profiteurs de l'Etat (1). Ils sont organisés pour prendre les meilleures places, ils savent clouer le bec de tous ceux qui barrent leur route et ils s'affairent à manger le fromage dans lequel ils sont installés.

Je ne ferai plus de politique car le peuple est content d'avoir des politiciens qui le flattent, qui le subventionnent, qui l'amusent et qui vivent de l'argent des autres.

Plus de politique car le moment est venu de faire de la résistance. Il y a trop de gens qui veulent profiter du système, qui veulent faire payer ceux qui travaillent, qui veulent qu'on redistribue à ceux qui ne sont pas responsables et qui peuvent jouir d'une existence de consommation, d'une vie de téléspectateurs, de distractions sans culture, d'une religion de sport, de violence et de médiocrité.

La politique c'est comme le chocolat. On fait une loi qui autorise de mettre n'importe quelle graisse dans le chocolat. Alors si on aime le chocolat on ne mange plus de ce chocolat.

Si vous pensez exagéré de parler de résistance, je vous signale une conférence du rédacteur en chef de Marianne donnée à Genève le 14.11.2000, qui a son site Internet : http://www.marianne-en-ligne.fr/

Homme averti, il pense qu'une révolution en démocratie serait absurde sauf si le gouvernement ne tient plus compte de la volonté populaire, sauf si les consignes et les avis tout faits l'emportent sur l'opinion.

Jean-François Kahn pense que la révolution est redevenue nécessaire, parce qu'on ne peut plus rien changer et qu'on nous impose des contraintes, des forces du marché, des critères de convergence, des nécessités d'appartenance, des avantages de l'harmonisation, des règlements communautaires, concessions réciproques, des obligations de participer, des décrets de commissaires, des mesures de sauvegarde ... que les politiques utilisent pour ne faire que ce qui les intéresse. Il considère que nous vivons une version occidentale de ce qu'était la pensée unique, qu'il n'y a plus de choix, ... donc qu'une révolution est nécessaire.

On peut trouver d'autres indices que nous en sommes arrivés là, ne serait-ce que l'intervention de la police contre les agriculteurs de son propre pays là où on interdit de vacciner les vaches. Et quelles vaches, qui ne sont pas de la race d'Hérens, dans cette communauté dont aucun des peuples qui y sont soumis n'a voté d'en faire partie.

Faire de la résistance, faire la révolution peuvent sembler exagéré, et je le reconnais en sachant que je suis à la retraite. Ce serait l'affaire des jeunes. Oui, le monde de demain ne nous appartient plus, aux jeunes de décider ce qu'ils veulent qu'il soit. Mais les jeunes d'aujourd'hui sont parfois déconcertants : ils ont refusé la charité et la religion qui l'accompagnait, et ils ont dépassé toutes les valeurs culturelles qui étaient les nôtres - ce n'est pas un progrès, mais bien normal. Ce qui est surprenant c'est qu'en refusant la charité, les jeunes semblent par contre bien disposés à accepter l'assistance, une mentalité d'assisté qui croit que l'Etat providence prendra soi d'eux du berceau à la tombe. Je leur laisse la responsabilité des conséquences de leur choix. Alors si je suis trop âgé pour encore faire la révolution et aussi pour simplement faire de la résistance, au moins aurais-je eu la franchise de dire ce que je pense et que ce sera utile. Et je ne prétends pas avoir raison tant que la prospérité et le confort peuvent durer et continuer à délicatiser ces chers petits - tant pis si la volonté d'indépendance et la capacité de lutter pour la défendre sont noyées dans l'abondance qui fait oublier la décadence.

(1) Les Profiteurs de l'Etat par Bernard Zimmern, Plon éditeur et référencé sur le site http://www.ifrap.org/


Updated on 2001 mai 27 at 09:55:12 - selon Waybackmachine
Updated on 18 sept. 07 at 08:41:29 Webmaster - E-mail Webmaster